*Si je devais donner un autre avantage à la grande ville, ça serait que jamais j'aurais un programme comportant tous les niveaux, de la maternelle au début de la fac...*
Et oui, une des principales occupations mentales de la jeune enseignante du village était d'énumérer les bons points de sa -parfois- regrettée Osaka en comparaison à ce minuscule village de campagne. Et le fait d'avoir accepter de s'occuper du petit groupes « d'enfants » du village en donnait un à la ville. Jamais elle n'aurait eu une classe à... « trois fois quintuple niveau ». Mais bon. Elle n'avait pas à se plaindre, elle avait fait ce choix seule, et n'allait certainement revenir sur sa décision, elle avait sa fierté. Et puis les enfants du coin étaient à force devenu les siens pour les plus jeunes; ses petits frères et soeurs pour les plus âgés d'entre eux. De plus, dans le fond... Elle adorait ce petit village, pour sa singularité, son calme... Et toutes ses différences avec la ville. Rien n'était comparable,et elle appréciait ce changement radical.
Ce matin, son activité consistait à aller récupérer son programme pédagogique envoyé par le ministère à la mairie. Ce serait celui qu'elle allait devoir appliquer pendant le premier semestre de l'année. Même si à force, elle le remaniait à sa guise, il fallait néanmoins respecter un minimum le contenu de ce que devait avoir appris chaque élève en sortant de sa classe à la fin de l'année.
Elle s'était levée assez tôt, comme à son habitude, afin de profiter des douces lueurs matinales. Après un bon petit déjeuner, elle avait pris une bonne douche, puis habillée avant de prendre tranquillement le chemin qui la reliait au centre ville et donc à la mairie. Sur son chemin, elle rencontra quelques villageois, qu'elle salua chaleureusement. C'était le moins qu'elle puisse faire pour les remercier de leur accueil. S'installer ici n'a pas été aussi difficile qu'elle le croyait, et elle le devait aux habitants de Tougen Kyou. Peut-être parce qu'elle se contentait très bien de leur simplicité et ne cherchait pas à fouiner partout. Et ce parce qu'elle connaissait les « légendes » comme elle disait, sur les alentours...
Arrivée à la mairie, elle se renseigna à la secrétaire, qui lui demanda de patienter, car apparmeent son planning n'était pas encore arriver. Elle lui proposa d'appeler le supérieur qui est chargé de le leur envoyer. Souriant pour masquer son agacement de ce retard qu'elle n'avait pas envisagé, elle alla s'installer dans le couloir sur une chaise prévue pour les gens patients, ce qu'elle n'était pas dans ce genre de situation, puisqu'elle se leva au bout de 3 minutes pour arpenter le couloir de long en large, puis finalement se poster face à la fenêtre. Son regard se perdit dans le vague, alors qu'en soupirant elle lâcha quelques paroles.
_ Autre avantage de la ville: on a des réunions avant la rentrée pour avoir nos plannings... J'ai pas à remuer tout le ministère pour ça... Hmm.